City By The Bay

california dreamin'

ESCALE À SAN Francisco

Arrivée mouvementée à l’aéroport de San Francisco —  Je constate que mes bagages ont été contrôlés par les autorités américaines. Résultat, ma valise est complètement éventrée – le cadenas brisé. C’est ce qui arrive quand on n’opte pas pour une fermeture avec système TSA (Transportation Administration Security), en particulier depuis les attentats du 11 septembre. J’arrive trop tard, la navette vient de partir. La fatigue est bien trop présente, je décide donc de prendre un taxi – 19 dollars – direction Hôtel Embassy Suites ou je songe déjà à découvrir une infime partie des trésors que la ville recèle.

zoom sur

Carte de San Francisco

CARNET D'ADRESSE

Hôtel Embassy Suites — Une excellente adresse très proche de l’aéroport. 170 dollars la nuit – Suite King Size très confortable où vous pourrez vous détendre. Service excellent ! L’hôtel est sur la baie, la vue est magnifique. 

Petit-déjeuner fantastique avec beaucoup de choix – Un room service comme dans les films. L’hôtel se trouve à environ 30 minutes de San Francisco en voiture – 1 heure en train

Le Petit + : navette gratuite toutes les 30 minutes pour aller à l’aéroport de San Francisco. 

UN VENT DE LIBERTÉ

en route vers fog city

Galère pour rejoindre la gare. Je tourne en rond depuis une heure déjà. J’ai décidé de la jouer logique et de rassembler les informations dont je disposais. Il y a énormément de vent. Ça change radicalement du climat New-Yorkais ! En tout cas, cela n’a pas empêché le soleil de m’accompagner durant toute la durée de mon séjour. Et miracle ! Je monte enfin dans la rame qui m’amène à bon port. Les gares sont de toute évidence, des fourmilières où les trains passent comme se succèdent les histoires, les directions et les rencontres. Comme une nouvelle étape, je sens d’ici le doux parfum de l’étonnante Fog City : exubérante, high-tech, culturelle, moderne, historique, libertaire… Bref, différente ! 

Cable Car à San Francisco

échappées ferroviaires

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le temps passe assez vite (bien que je voyage seule). Les paysages sont tellement magnifiques, j’en ai pris plein les yeux. 

Sur le trajet, je ne cesse de repenser à cette idée qui m’obsède, d’ouvrir une chambre d’hôte pour les personnes à mobilité réduite. Mais avant de se lancer dans ce genre d’aventure, il faut élaborer un projet qui tient la route comme prendre des cours de cuisine, apprendre à être guide, créer des circuits touristiques adaptés etc. 

« Do it Josy » —  Je rêve de pouvoir choisir, de dire non mais aussi d’essayer, de suivre mon instinct. Devenir mon propre boss. Quelle liberté ! Et vous savez quoi ? Je me suis lancée, sans filet. Je suis à mon compte depuis 3 ans maintenant et pourtant, lorsque je regarde derrière moi, j’ai vraiment l’impression que c’était hier. Je me vois encore dans ce train direction San Francisco. Je réalise juste que la Josy que je suis aujourd’hui est beaucoup plus épanouie et connectée avec elle-même qu’auparavant.

rencontres

American way of life

Arrivée à SFO. Je ne sais plus où donner de la tête. Heureusement, je suis rejoint  par Magalie, un contact que j’avais eu lors de mon voyage au Québec. À mi-chemin entre le style hippie et la silhouette gypset, ma nouvelle complice m’invite à monter dans la voiture.  Ancienne championne de voile, N°1 au Canada, Magalie devait participer aux prochains J.O. Mais sa colonne vertébrale a craqué, une alerte de son corps. Elle a stoppé nette sa carrière et est désormais coach de vie.

Après-midi shopping — Nous flânons à travers les boutiques et les rues. Tous nos sens sont en éveils et nos sentiments s’amplifient avec toute cette effervescence. Les Américains sont si gentils. I Et oui, ce n’est pas une légende  I  Partout, on nous aborde avec la même courtoisie, la même convivialité. Ici, on ne passera pas avant son tour. Ici, on vous demandera toujours comment vous allez avec un large sourire Colgate. D’ailleurs, en marchant jusqu’à Columbus Street pour déjeuner, nous sympathisons avec John Paul Strand, un photographe qui a fait 2 fois le tour du monde. Pour terminer la journée, nous redescendons vers la Marina, un véritable aimant à touriste qui vaut tout de même le coup d’oeil.

— MERCI —

Vertigo

Golden Gate Bridge

En survolant la baie, je l’ai guetté derrière le hublot. C’est le cliché par excellence, le souvenir inoubliable de San Francisco. Cette fois, je suis à ses pieds, ce qui constitue en soi un spectacle saisissant avec ses 123000 km de câbles – 230 m de hauteur et un vent à décorner les bœufs. Je suis éblouie par son auguste structure datant des années 30 qui chevauche les eaux et les cieux. Je fais une halte pour admirer ce monstre d’acier rouge. Le saviez-vous ? Il faut 20 000 litres de peinture chaque année pour son entretien Une expérience unique à 360°.

CASTRO, QUARTIER ARC-EN-CIEL DE SAN FRANCISCO

Impossible de broyer du noir à Castro Street —  dès l’entrée, le mythique « Rainbow Flag »  annonce la couleur. Temple de la culture LGBT, Castro Street est un quartier joyeux, déluré, aussi loufoque qu’inattendu mais surtout authentique. Direction 575 Castro Street : c’est ici que le légendaire Harvey Milk s’est battu pour les droits des homosexuels dans les années 1970.  Qui plus est, une plaque en sa mémoire est disposée au Harvey Milk Plaza. Elle explique sa vie, son engagement jusqu’à son assassinat. 

Qu’il est agréable de se balader et d’admirer les maisons victoriennes dans des allées ou le street art est omniprésent. Est-ce que vous saviez que la maison bleue de Maxime le Forestier se trouve à Castro ? Plus précisément, au 3841 18th Street. Un plaisir pour les yeux !

carnet d'adresse

Twin Peaks Tavern — Bar Historique Gay de Castro Street au décor traditionnel. Ambiance très conviviale. Une bière artisanale unique ! 

détails

Castro Street — Rendez-vous au croisement de Castro St. et la 17th St.  

prendre de la hauteur

Russian Hill

Je quitte Castro Street au niveau des boutiques et des cafés. Destination Russian Hill. Pour les moins téméraires, vous pourrez prendre le fameux Cable Car qui se fatiguera pour vous — 8$ la grimpette pour un aller simple ou 29$ pour un pass 7 jours I  La ligne Powell Hyde passe en haut de la colline avant de revenir vers Fisherman’s Wharf  I J’ai eu le souffle coupé deux fois : par la montée à pied, puis en arrivant en haut, par la vue incroyable qui s’offre à moi.  Encore haletante après la dernière étape, je laisse San Francisco m’imprégner par sa majesté, ses 40 collines, ses tramways et bien sûr sa baie.

Promenade autour de
Lombard Street

Mon ascension se poursuit et me conduit dans les pas de Steve McQueen et de son incroyable course-poursuite dans la célèbre Lombard Street, connue pour être la route la plus sinueuse des États-Unis avec ses 8 virages. Entre-temps, j’immortalise cette séquence culte depuis le Leavenworth avant d’’entreprendre ma descente au milieu des rues entièrement pavées et bordées de fleurs. 

Une petite pause s’impose  I  j’ai les mollets en feu après tant d’effort  I Les lions de mer se dorent la pilule sur les pontons du Pier 39. Un vrai spectacle pour tous les touristes qui partent en excursion vers Alcatraz.  Ma balade se termine au bord de la jetée sous le soleil brillant de la Marina, et de la spectaculaire skyline. 

équipement indispensable

Carnet de voyage — Transportez-le partout avec vous !

rencontres

parfum d'antan

Je rencontre Royal au diner. À ce propos, Magalie est sa colocataire et loue le bas de sa maison. Au fil des plats, il s’est laissé aller à la discussion « I don’t know why I am telling you all this, but I can see you are a very sympathetic person ». Vétéran de la navy, il a fait la Seconde Guerre Mondiale et a également combattu au Japon. Nul doute qu’il incarne à lui seul, toute une Histoire.          

I  Notons aussi qu’il connaît Freud et Schopenhauer sur le bout des doigts  I  Il a aussi évoqué le décès de sa femme, ses derniers instants, son dernier sourire. Pendant 2 ans, il a pris soin d’elle jusqu’au bout. J’étais très émue par son récit. Beaucoup de personnes âgées ont l’habitude de vivre seules. La collocation avec Magalie lui apporte une présence au quotidien. La preuve que nous avons beaucoup à gagner à nous connaître les uns des autres. Nous passons le reste du repas à discuter de mes projets et de mon envie de créer mon entreprise etc. À cela, il m’a posé une seule question «  so what would you do ? », preuve que le rêve Américain ne connaît aucune limite et qu’ici tout semble possible.

— MERCI —

painted ladies

LES DAMES LES PLUS CÉLÈBRES D’ALAMO SQUARE

Qui sont les coquettes Painted Ladies ? — Colorées, parfaitement alignées, symbole de l’élégance victorienne, l’architecture des «  sept soeurs » fait la fierté de San Francisco. Exactement l’image que j’avais en tête. C’est drôle, ce ballet constant de gens qui prennent juste un selfie et partent aussitôt. Mais l’endroit est magnifique et mérite qu’on s’y attarde un petit peu. Le point de vue offre d’ailleurs, un contraste saisissant avec les gratte-ciel en arrière-plan de Downtown. Au détour de ses ruelles pittoresques et de ses façades couleur bonbon, je déambule dans le parc qui entoure Alamo Square pour découvrir l’intersection la plus prisée de la ville Haight-Ashbury. Finalement, je décide de flâner tout le long des boutiques de Haight Street ou l’atmosphère hippie règne avant d’arpenter le chemin vers le Golden Gate Park. 

CARNET D'ADRESSE

Golden Gate Park — Un écrin de verdure en ville. À environ 10 minutes à pied de Haight-Ashbury

Optez pour la visite du jardin japonais — 8$. Admirer la beauté des fleurs, leur délicatesse, les pierres, les bassins est tout bonnement époustouflant et apaisant. 

BYE BYE CALIFORNIAN DREAM

un vent de nostalgie

Dernier tour — Dernier point de vue. Avant le départ vers Calgary au Canada où je rejoins Helen, une ancienne cliente avec qui je travaillais sur les bateaux de croisière.  Sur le chemin qui m’emmène à l’aéroport, les rues défilent sous mes yeux gorgés de soleil, devant une enfilade de façades au rythme du ding du tramway. J’ai déjà une pointe de nostalgie qui vient me taper le coeur.  

— SEE YOU NEXT TIME —

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